La ligne de Sceaux,
de Saint-Rémy lès Chevreuse à Limours
Sources utilisées : Gaston Jacob, 'La ligne de Sceaux, 140 ans
d'histoire, La Vie du Rail, 1987; Jean Robert, 'Notre Métro', 1983
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligne_de_Sceaux
http://www.limours.fr/Le-patrimoine-ferroviaire#.XwB7VYV6sgU
http://archivchemindefer.free.fr/
et le site de Yves Dessaux : http://ligne.de-sceaux.pagesperso-orange.fr/
Dans le but de contrecarrer les
plans d'une compagnie concurrente qui souhaite obtenir un accès
ferroviaire à Paris, la Compagnie du Paris-Orléans rachète la ligne de
Sceaux à la société Arnoux en 1857. Dans le projet présenté, la ligne
de Sceaux devait s'intégrer dans une relation de Paris à Tours par
Châteaudun et Vendôme. Cependant, une fois ce concurrent écarté et des
études approfondies réalisées, le Paris-Orléans démontra que l'amorce
de la ligne de Tours par Orsay était impraticable en raison d'une
succession de plateaux et de vallées. Le Paris-Orléans fit accepter à
la place un nouvel itinéraire par Brétigny. À la suite de la
déconfiture financière de la Compagnie du chemin de fer Grand-Central
de France et à son démantèlement organisé par l'État en 1857 au profit
de la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans et de la
constitution de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la
Méditerranée, la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans rachète
la ligne de Paris à Orsay par un traité signée le 18 juin 1855 entre
les deux compagnies. Ce traité est approuvée par décret le 19 juin
1857. À titre de compensation pour une population qui allait se voir
privée de chemin de fer, il fut proposé de construire un tronçon
d'Orsay à Limours en prolongement de la ligne de Sceaux. Un décret du
28 août 1862 entérine ce prolongement jusqu'à Limours, par
Saint-Rémy-lès-Chevreuse et le vallon de Saint-Paul. Ainsi, le
Paris-Orléans obtenait, par économie, de ne pas desservir Chevreuse,
quitte à construire en rampe de 20 mm/m dans le vallon de Saint-Paul.
La ligne « d'Orsay à Limours » est concédée à titre définitif à la
Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans par une convention signée
le 11 juin 1863 entre le ministre des Travaux publics et la Compagnie.
Cette convention est approuvée par un décret impérial le 6 juillet
1863. L'inauguration de ce dernier tronçon a lieu le 26 août 1867. Il
est construit en voie unique.
Saint-Rémy lès Chevreuse au temps de la vapeur, circa 1910 (coll. Yves Dessaux)
Une ligne de Limours à Dourdan
est concédée à titre éventuel à la Compagnie du chemin de fer de Paris
à Orléans par une convention signée entre le ministre des Travaux
publics et la Compagnie le 17 juin 1892. Cette convention est approuvée
par une loi le 20 mars 1893. En 1913, le gouvernement estime que
l'électrification de la ligne de Sceaux n'est pas prioritaire, car
l'ouverture de la ligne Paris - Chartres par Gallardon est prochaine ;
sur quatre voies, deux seront électrifiées. Mais cette ligne reste
finalement inachevée. Toutefois, la Compagnie du chemin de fer de Paris
à Orléans reçoit la concession à titre définitif de la ligne de Limours
à Dourdan par une convention signée entre le ministre des Travaux
publics et la compagnie le 20 février 1913. Cette convention est
approuvée par une loi le 7 juillet 1913, qui déclare en même temps la
ligne d'utilité publique, mais elle ne sera pas réalisée.
Extrait de G. Jacob, 'La ligne de Sceaux, 140 ans d'histoire', La Vie du Rail, 1987
L'électrification de la ligne de
Sceaux atteint Saint-Rémy-lès-Chevreuse le 1er janvier 1939.
L'électrification n'est jamais entreprise vers la ville de Limours,
toujours desservie en voie unique par un autorail à essence Renault VH,
qui était acheminé tous les jours depuis Versailles - Matelots.
L'exploitation du tronçon Saint-Rémy-lès-Chevreuse – Limours, peu
rentable, est abandonnée dès le 15 mai 1939 et remplacée par un service
d'autocars. Le tronçon Saint-Rémy - Limours est déferré par les
occupants allemands en 1941 ; le ballast servit à la construction de
l'aéroport de Villacoublay par les forces alliées en 1944. C'est la fin
définitive de ce tronçon, finalement déclassé en 1967.
Saint-Rémy terminus du RER B aujourd'hui, vu depuis l'ancien PN de la route des Molières
Un train descendant du vallon St - Paul au niveau du chateau de
Coubertin au temps de la vapeur (J. Robert, 'Notre métro', p. 402, 1983)