Photographies extraites de H. J.
Wenzel et J. Stockklausner 'Lokomotiven
ziehen in den Krieg', Verlag Josef Otto
Slezak, Wien, 1977
Les réquisitions de matériel

Les 140 - B d'origine américaine (Pershing), machines à simple expansion robustes et
fiables, étaient particulièrement
appréciées des cheminots allemands, ici dans un
dépot de la région Ouest.
Ci dessous, une 040 TA Ouest à la manœuvre devant un train militaire

Ci dessus, rassemblement de matériel au dépot de
Thionville désormais rattaché à la
Reichsbahndirektion de Saarbrück

Au fur et à mesure que la guerre avance, les cheminots allemands
- qualifiés de 'bahnhofs' par leurs collègues français -
deviennent omniprésents sur le réseau SNCF. En haut l'un
d'eux coiffé d'un casque téléphonique
(vraisemblablement lié à la surveillance du danger
aérien) sur une 141- C ex Etat. En dessous, un autre assiste le
garde barrière français sur un PN de la région
lilloise (la machine est une P8 SNCB).
D'importantes quantités de matériel SNCF ont
été déportés par les allemands sur le front
de l'Est, telle la 140 E ex PO - Midi (en haut) mise en
tête d'un train sur les lignes de la RBD Stettin. Le commentaire
de la photo ci dessus commente la négligeance avec
quelle la Wehrmacht chargait ses trains de matériel : "on aurait
pu économiser un wagon en mettant le véhicule 4X4 juste
derrière le camion Renault chargé sur le wagon à
ranchers". Traduction de l'affiche : "Faites preuve d'initiative! Les cheminots font de gros efforts pour charger les
trains de marchandise. Mais ceux ci resteront vains si trop de wagons
sont mal utilisés ou pas rechargés rapidement. Nous
devons rouler pour la victoire!"
Sur le front de l'Est en octobre 1944, le
bombardement de la gare de Libau (Littuanie) culbute des tomberaux SNCF chargés de bombes d'acétylène.